Deux poèmes du recueil "L'euphorie du soir" (1998)
L'OUBLI DE LA NUIT
Oui,
C'est dans mon nid douillet où trépasse la nuit
Que je veille tout en lisant sous la pluie violette.
Et que j'attends tendrement la lune qui luit
Sous mon cerveau de gouape hideux et vain
Qui me vénère tout en peignant sur ma palette
Le miroir de mon visage et mon cœur lointain.
Non,
Il n'y aura plus jamais de déclaration
Ni pour moi, ni pour elle quand je pourrai gémir
Pour son rayonnement et, mon admiration
Sera la manducation des plats à finir
Qu'elle voudra préparer avec tant de bon cœur.
Oui,
C'est dans mon nid douillet que trépasse ma vie
Quand je suinte, éperdu de chagrins, vidé
De tous les sangs, tout en prenant comme une amie
Oui ! La rose des vents de mon portrait ridé !
Mon pinceau meurt dans le creux de mes mains éteintes.
Les oublis crépusculaires déclinent, peinés.
Non,
Il n'y aura plus jamais de déclaration
Ni pour elle, ni pour moi quand je pourrai frémir
Pour son rayonnement et, mon adoration
Sera la manducation des plats à finir
Qu'elle voudra préparer avec tant de bon cœur.
Lons-Le-Saunier, octobre - novembre 1998
Pour écouter son cœur gémir,
Il suffit d'une bonne oreille
Car le son vaut du cachemire
Et puis le vent vaut tout pareil.
J'ai écouté longtemps les jours
Passant, ici et là, noyés
Au fond des années de toujours,
En t'attendant près du noyer.
Puis le cœur de sanglots si longs,
J'entendais ta mélodie douce.
Mais une voix aux cheveux blonds
Marmonnait près de ta frimousse.
Lons-Le-Saunier, août 1998.